dimanche 31 décembre 2017

Métamorphoses de C. (suite et peut-être fin - Ière partie)


Bonne année 2018 !

  Ce billet est le cinquième d'une série récapitulative à publication annuelle mais irrégulière (la page Présentation sur le blog contient toutes les informations sur l'histoire du site, l'identité de son auteur etc..). Le titre de la série Métamorphoses de C. qui est aussi celui du blog, est en même temps le titre du premier billet publié sur ce blog, titre à programme en quelque sorte, le 31 Déc. 2011. 


  Le blog a donc ce jour exactement six années d'existence et cet article est le 504 ème (quelques-uns d'entre eux sont en draft, ce qui nous fait 493 papiers publiés). La fréquentation (nombre de hits) dépasse les 90.000 (en excluant mes propres hits bien entendu mais en ne pouvant pas faire la différence entre des fréquentations d'origine humaine ou des robots - il y a eut une période d'activité pendant laquelle les web crawlers devaient contribuer à +50% du nombre de pages visitées mais ce n'est plus le cas depuis deux ans je dirais - l'origine de nombreux hits ne laissait selon moi aucun doute sur la présence ou non d'un lecteur humain : Russie, Chine, Pakistan...). Aujourd'hui, la fréquentation la plus importante est celle qui vient des pays francophones (dans l'ordre: France, Belgique, Canada), ce qui est logique et rassurant.
  Faire l'inventaire des travaux est un peu vain, mais je pense que l'on peut observer une évolution lente - et encore une fois irrégulière - de la longueur des billets qui aurait tendance à augmenter avec le temps (en relation inverse avec leur fréquence), ainsi que du type d'articles évoluant de plus en plus vers la forme du Journal, ce qu'est un blog (raccourci de Web Log) par définition et adaptant leur contenu vers le compte-rendu plutôt que vers la fiction (ou l'auto-fiction), ces dernières publications devenant de plus en plus rares au fil du temps. Mais dans tous les cas, le Je y est assumé ainsi que le côté brouillon, work in progress, notes, carnets divers qui est sans doute la caractéristique principale à travers laquelle je pourrais résumer ce que sont Les Métamorphoses de C. : un ensemble de carnets électroniques dont la face publique est une partie d'un ensemble plus vaste de carnets dont l'auteur a d'ailleurs aujourd'hui des difficultés à saisir leur multiplicité. Dont acte pour un projet qui est à cheval entre l'archive et la matière vive, arc bouté sur des piliers que sont pour moi en priorité aujourd'hui : le travail de réflexion ou d'analyse, le travail d'écriture, le travail d'humeur.
  Quelles sont les principales thématiques explorées à travers ces carnets? Jusqu'à une date relativement récente (un peu plus d'un an environ), j'essayais de tenir à jour les Libellés (tags ou balises) associés à chaque article et utilisés comme raccourcis de navigation (que l'on peut parcourir sur le bandeau gauche de la page principale du site), mais j'y ai renoncé; j'avais même regroupé ces balises en ensemble de mots-clés ou de catégories qui étaient affichés sur la version précédente du site. Cette indexation n'étant pas toujours très rigoureuse et soulevant plus de difficultés qu'autre chose j'ai décidé de l'abandonner et ne peut que conseiller l'utilisation de la barre de recherche en haut du site (le moteur de recherche - qui est celui de Google, la société Blogger ayant en effet été rachetée par le géant de la Silicon Valley, donne toute satisfaction). Néanmoins, s'il me fallait identifier quelques mots-clés pour résumer les sujets abordés sur ce blog, je dirais (en essayant d'éviter le biais de la mémoire récente) qu'il y est souvent question de littérature, de philosophie, d'histoire ou de sciences et, plus spécifiquement, de science-fiction, de jeux de rôles, d'économie politique, d'écologie politique et du coeur - mais aussi de voyages, fussent-ils immobiles ou de proximité (Journaux de Paris, Londres, du Canada ou de Grèce notamment). Un de ces mots-clés qui a été fréquemment utilisé depuis un an est celui de Rêvolution.



  Le 31 décembre 2011 je passais aussi en force sur Facebook (il est vrai que j'y avais ouvert un compte en 2007 mais presque pas utilisé avant cette date). La photo suivante est celle de mon premier avatar, petit pensionnaire du Musée de Montmartre. Il y eut beaucoup d'échanges entre le blog et le réseau social, avec un pic de publications vers 2013-2014. Entretemps, j'y avais également créé une page publique, en juin 2012, servant de relais aux articles du blog. Depuis lors j'y observe un fléchissement net qui présage peut-être ma sortie prochaine et définitive (plusieurs fois entamée) de ce réseau, assurément une importante source d'aliénation dont presque tout le monde a pu faire l'expérience et dont j'ai appris à me défendre avec une pratique assez radicale, puisque j'y ai complètement asséché le flux des posts et y ai réduit mon propre mur à une épure. Les questions que je me pose en cette fin d'année concernent plutôt la pérennité du blog lui-même, la question du sens autant que celle de la forme et du moyen d'expression. A quoi bon ajouter du bruit au bruit? La question n'est pas tranchée à ce jour, 2018 y apportera peut-être une réponse. En attendant, le blog reste donc ouvert.



§1. Ainsi qu'on l'a dit, tout moteur est mu lui-même, parce qu'il est mobile en puissance et que son immobilité est le repos ; car le repos est l'immobilité de ce qui, par nature, possède le mouvement. Agir sur le mobile en tant que mobile, c'est précisément là ce que c'est que mouvoir. Mais le moteur ne peut faire cela que par contact, de telle sorte qu'il est passif en même temps qu'il agit. Aussi le mouvement est-il l'entéléchie, l'acte du mobile en tant que mobile ; et, pour que ce phénomène ait lieu, il faut, je le répète le contact du moteur, qui souffre alors en même temps qu'il agit. §2. Mais toujours le moteur apportera quelque forme à l'être qu'il meut, soit en substance, soit en qualité, soit en quantité, laquelle forme sera le principe et la cause du mouvement quand le moteur le donne. Par exemple, l'homme en entéléchie, fait un homme réel de l'homme qui n'est qu'en puissance. §3. Il est dès lors évident, et sans qu'il puisse subsister de doute, que le mouvement est dans le mobile dont il est en effet l'entéléchie, et que le mouvement vient de ce qui peut le donner.
Aristote, Physique, II, 1-3


Ce matin à Québec 
Les eaux et les pierres
Trempaient dans
La lumière du vide de lumière
Dans l'attente d'un pinceau
D'une encre noire
Pour déchirer le vide.
(22 octobre 2015)



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